Cette
organisation invite, par ailleurs, les hommes et les femmes politiques, la
société civile,… à se lever et s’engager dans l’édification d’une nation vraiment
démocratique. Elle les exhorte à la formation d’une nouvelle classe de leaders
préoccupés par l’intérêt supérieur de la nation.
En
effet, pour le collectif du 16 Février, 25 ans après la marche de l’espoir, la
démocratie en RDC a perdu totalement sa valeur. Le pays connait, actuellement,
une absence totale de démocratie et patauge encore dans une démocratie
représentative qui ne reconnaît au peuple qu’un seul rôle : celui de
déposer un bulletin de vote dans l’urne.
La dite organisation explique qu’en lieu et place des leaders
démocratiques congolais, se développe une classe de dirigeants politiques
préoccupés uniquement par l’accession au pouvoir qui est devenu une sorte de
mangeoire. Une fois élus, les soi-disant représentants du peuple oublient ce
dernier et ne pensent plus qu’à leurs émoluments. « Le peuple est réduit
au rôle de marche pied ou de chair à canon dont les cadavres constituent les
lettres de créance que l’on présente aux maitres du monde pour accéder au
pouvoir », précise-t-on dans le discours prévu pour la dite journée, un
message adressé au peuple congolais.
Une lutte pour la démocratie
Pour
la petite histoire du Collectif du 16 Février, il y’a 25 ans que les martyrs du
16 Février 1992 sont tombés sous les balles de la répression violente du régime
dictatorial de Mobutu, alors qu’ils marchaient pacifiquement pour réclamer la réouverture
de la Conférence National Souverain dont les travaux avaient été suspendu par
le gouvernement de l’époque.
Il
y’a 25 ans que ces personnes ont consenti au sacrifice de leur vies pour l’avènement
d’une nation vraiment démocratique. Non pas une démocratie simplement
institutionnelle mais une véritable démocratie qui est un style de vie, une
manière de gérer le pays et les rapports sociaux qui repose sur les piliers de
l’égalité, de la participation, de la liberté et de la justice. Ces martyrs se
sont battus pour une culture démocratique qui suppose le respect de tout être
humain, la responsabilité de tous et chacun, la vérité qui rend libre et la
paix qui ne peut venir que de la justice.
Par Carroll Madiya