À l’occasion de la Journée
mondiale pour la prévention des abus envers les enfants qui a lieu le jeudi 19
Novembre 2020, et de la Journée internationale des droits de l’enfant le
Vendredi 20 Novembre 2020, la Coordinatrice de la Nouvelle Génération
Tshisekedi Femmes (NGT/Femmes), Mme Carroll Madiya, a échangé, le Samedi 21
Novembre 2020, avec les enfants sportifs du rugby, membres du Club RAC après
avoir participé à l’entrainement de ces enfants qui prépare une compétition
dans quelque jour.
« C’est sous le leadership
du coordonnateur de la NGT , Mata M’Elanga Junior, que nous sommes descendu
sur terrain pour palper du doigts les difficultés des enfants sportifs dans le
cadre de la Journée mondiale pour la prévention des abus envers les enfants qui
a lieu le jeudi 19 Novembre 2020, et celle des droits de l’enfant célébré le
Vendredi 20 Novembre 2020 », a déclaré Mme Carroll Madiya.
Échangeant avec la
Coordinatrice de la NGT/Femmes, ses enfants ont sollicité l’aide de la NGT pour
pallier aux différentes difficultés qu’ils rencontrent pour l’émergence de ce
sport en RDC. Il s’agit notamment des maillots, baskets, ballons et autres.
Mme Carroll Madiya a promis aux
enfants de faire de son mieux pour que la NGT réponde favorablement à leur
demande.
Profitant de cette occasion, Mme
Carroll Madiya a également lancé un cri d’alarme sur les différents problèmes
que rencontrent les enfants en RDC. Elle félicite le Président de la République,
Félix Tshisekedi, pour les efforts fournis
pour le bien-être de l’enfant congolais surtout en matière d’éducation.
Pour pallier à la situation que
vivent les enfants congolais, la Coordonnatrice de la NGT/Femmes appelle le
gouvernement congolais à trouver des solutions aux principaux problèmes
rencontrés par les enfants en RDC. Il s’agit notamment :
La
pauvreté
La République Démocratique du
Congo est l’un des pays le plus pauvre au monde puisque plus de 70 % de sa
population vit en dessous du seuil de pauvreté. Une grande partie de la
population vit donc avec moins de deux dollars par jour. Le revenu national
brut par habitant s’élève à 160 dollars par an.
Santé
Le taux de mortalité infantile
en RDC est de 199‰ ce qui est extrêmement élevé et l’espérance de vie (48 ans)
est l’une des plus basses enregistrées au monde.
L’accès aux soins et notamment
aux vaccinations reste problématique étant donné les faibles moyens accordés
aux hôpitaux et le manque d’information de la population.
Enfants
soldats
Les conflits qui ont lieu en
RDC affectent principalement les enfants qui en sont les premières victimes.
Les conflits persistants en RDC
ont entrainé le recrutement d’enfants dans des groupes armés. Ces enfants
congolais sont souvent capturés à la suite du meurtre de leurs parents par ces
groupes armés puis envoyés dans des camps, où ils sont formés au maniement des
armes. Ils deviennent ainsi des enfants soldats devant commettre des crimes
contre la population et parfois même contre leur famille.
Environ 35% des combattants
présents en RDC sont des enfants. Pour ces enfants, la seule éducation qu’ils
reçoivent est issue de la guerre, milieu violent, dangereux et sanglant. Leurs
perspectives d’avenir en sont alors gravement affectées.
Violences
sexuelles
L’une des conséquences
dramatiques des conflits armés en RDC est la pratique aujourd’hui banalisée du
viol que ce soit envers les femmes, les enfants ou encore les hommes. La
pratique des violences sexuelles dans ce conflit armé se distingue des autres
crimes par son ampleur et sa cruauté.
L’ONU a notamment précisé que
le viol était aujourd’hui considéré comme une arme de guerre. En effet, les
viols sont utilisés en RDC comme une arme de destruction des populations.
Les enfants congolais sont
particulièrement touchés par ce fléau que ce soit au sein de leur famille ou
par les groupes armés. Les enfants sont traumatisés par ces viols épouvantables
mais peu de structures sanitaires et juridiques sont mises en places. Cette
absence de structure empêche les enfants de dénoncer ces actes et d’obtenir
réparation.
Ces viols qui entrainent des
traumatismes émotionnels et psychologiques, engendrent également le risque de
contracter des maladies sexuellement transmissibles mais aussi des grossesses
non désirées.
En plus d’être victimes de
violences sexuelles, les jeunes filles congolaises peuvent être contraintes à
se prostituer ou encore à se marier.
Déplacement
d’enfants
Pendant les conflits, les
enfants qui en sont les premières victimes se voient contraints de se déplacer
afin d’éviter l’enrôlement dans les groupes armés ou encore les violences
exercées par ces derniers.
Ces déplacements forcés
empêchent les enfants d’avoir une alimentation correcte, et d’accéder à
l’éducation. Ils deviennent alors vulnérables à la malnutrition et aux
maladies.
Enfants
des Rues
Cette problématique est
principalement localisée à Kinshasa (capitale de RDC). Toutefois, les enfants
des rues sont également présents dans toutes les autres régions de RDC. Le
nombre d’enfants des rues est estimé aujourd’hui à 70 000, ceci révélant la
situation dramatique dans laquelle ces derniers vivent.
L’âge moyen de ces enfants est
de 12 ans et une partie croissante d’entre eux se retrouvent dans cette
situation car ils sont désignés comme étant des enfants sorciers.
Enfants
Sorciers
La sorcellerie présente en RDC
conduit parfois les parents à chasser leurs enfants de chez eux. En effet, dès
lors que l’enfant montre des « symptômes de comportements étranges » (sommeil
agité, petite taille, appétit) et qu’une autorité spirituelle a confirmé qu’il
était un sorcier, alors il est violenté et chassé de chez lui.
Une fois chassés, les enfants
sont alors livrés à eux mêmes et doivent donc travailler, mendier ou se
prostituer.
Travail
des Enfants
Ici, l’enfant joue un rôle
économique important pour sa famille, car les salaires sont si bas qu’ils ne
permettent pas de nourrir une famille.
Droit
à une identité
Seuls 31 % des naissances sont
enregistrées en RDC. La majorité des enfants congolais n’ont alors pas
d’identité officielle, ni de nationalité : ils sont invisibles aux yeux de la
société.
Par
Marie MARTHE