Grace au
gros plan effectué sur les trois régions concernées, à savoir l’Ituri, le
Nord-Kivu et le Sud-Kivu, les différents panélistes, les participants et les
victimes de guerres qui ont pris part à ces assisses ont, tour à tour, discuté
des raisons à la base de la continuation des conflits en RDC, exploré les
logiques des conflits locaux et les voies de solution. Ils ont, par ailleurs,
identifié le rapport entre les conflits locaux et les acteurs nationaux, l’impact
de l’intervention des pays voisins de l’Est de la RDC dans la continuation des
conflits et enfin, proposé des actions à mener au niveau national pour faire
des conflits de l’Est une priorité de gouvernance nationale.
Pour que
la paix à l’Est cesse d’être une chimère, les participants aux journées sociales
du Cepas ont proposé la diversification des approches des conflits pour éviter
de privilégier exclusivement l’approche militaire.
« Il faudrait identifier les problèmes qui ne peuvent pas être résolus par l’approche militaire, notamment la question de la cohabitation paisible des communautés locales et l’accès aux ressources naturelles et aux moyens de survie », a soutenu le Directeur du Cepas, Alain Nzadi-A-Nzadi.
Parmi les recommandations, les participants ont également proposé la restauration de l’autorité de l’Etat. Il faut également, ont-ils soutenu, casser le business de la guerre dont les acteurs se recrutent non seulement parmi les miliciens (nationaux et internationaux) mais aussi parmi les généraux et les autres officiers militaires ; repenser la gouvernance foncière ; mieux gérer les mouvements des populations d’une zone à une autre , souvent a la recherche de la survie ; repenser la politique de délocalisation et de dédommagement des communautés locales pour des raisons d’exploitation minière ou pétrolière ; reformer l’armée pour identifier les éléments infiltrés et les radier ; redynamiser et accélérer le processus DDRCS , renforcer la lutte contre l’impunité ; etc.
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