L'Académie des Beaux-Arts (ABA), située sur le prolongement de l'avenue de la Libération, a connu le 9 juin 2022 une effervescence particulière suite à la descente effectuée par le couple royal belge, précédé sur les lieux par le chef de l'Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi.
Sur le site requinqué pour la circonstance, leurs majestés le roi Philippe et la reine Mathilde ont pris part, à côté de quelques officiels congolais, à une table ronde d'échange avec les femmes de la société civile congolaise. Une initiative louable qui procède de la volonté de la gent féminine congolaise de rapprocher ces hôtes de marque aux actrices de terrain qui côtoient au quotidien la vie des femmes de tout acabit aux fins de leur permettre de se forger une solide conviction quant à leurs réelles attentes.
Quatre associations féminines ont été retenues pour servir d’interlocutrices à cette rencontre qui s'est déroulée sous une tente aménagée au jardin de l'ABA. Il s'agit du Mouvement Rien Sans les Femmes , de l'Association Femmes d'exception du Congo, du Réseau des femmes leaders africaines et Afia mama.
Cette table ronde, à en croire les organisatrices, avait pour but de créer un espace de dialogue sur les questions de genre en République démocratique du Congo (RDC). L'opportunité a donc été offerte aux femmes de la société civile d'évoquer leurs expériences de terrain directement aux autorités présentes tout en scrutant, avec elles, les pistes de solutions idoines pour l'atteinte des objectifs qu’elles se sont fixés. L’organisation a saisi cette opportunité pour remercier le chef de l'Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, grâce à qui des avancées significatives ont été obtenues dans la promotion du genre en RDC.
Se prêtant volontiers à l'exercice, le président de la République et ses hôtes ont participé aux différents panels en discutant avec les femmes pendant près d'une demi-heure, recueillant au passage leurs désidératas sur les quatre thématiques abordées, à savoir autonomisation des femmes, de l'éducation des filles à l'entrepreneuriat des femmes; participation politique des femmes; violence sexuelle ayant pour base le genre, y compris les violences domestiques; santé sexuelle et reproductive.
La table ronde et ses enjeux
Porte Parole nationale du Mouvement Rien Sans les Femmes (RSLF), Mme Fifi Baka a salué l'implication du Couple royal belge et du Président de la République Congolaise ainsi que les autorités belges et congolais dans ce combat que mène la femme pour son intégration dans tous les domaines sociaux. Elle a indique que l'activité était de taille par ce qu'elle a permis aux représentantes de la société civile d'échanger avec les différentes autorités belges et congolaises sur les enjeux liés à la participation politique de la femme dans tous les secteurs en RDC.
" On a échangé avec eux sur les enjeux liés à la participation politique de la femme dans différents domaine de la vie sociale. Nous avons également parlé sur les défis auxquels nous sommes confrontés chaque jour et les différentes réalisations. Il est vrai qu'au delà des défis que nous avons, il y'a certaines avancées que nous sommes entrain de capitaliser pour nous permettre de pouvoir nous projeter vers l'avenir et continuer la lutte et voir comment renforcer les programme de collaboration pour l'accompagnement des femmes afin qu'elles puissent être plus compétitive et plus utile à la société et participer évidemment au développement et à la paix durable de notre pays", a-t-elle précisé.
Pour Fifi Baka , avec la présence du couple royal belge et du Président de la RDC autour de cette table ronde, les femmes de la RDC ont beaucoup d'espérance par rapport à la coopération.
" Nous voulons que le Roi des belges puisse être notre allié et relayer notre plaidoyer parce qu'en faite les personnes qui doivent vraiment s'impliquer dans ce combat sont nos autorités et les différents leaders politiques. Il a été question ici de voir comment la voix de la Belgique peut relayer le plaidoyer que nous menons par rapport à la prise en compte de la femme pour pouvoir impliquer sa participation dans tous les secteurs sociaux. Les femmes compétentes existent et n'attendent qu'à pouvoir valoriser leurs expertises", a-t-elle conclu.
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