Ce rapport indique que la crise de Mai-Ndombe a produit un cortège de conséquences malheureuses qui a plongé les communautés de Kwamouth et de Maluku dans une vulnérabilité extrême caractérisé par des déplacements forcés, des décès de civils, des militaires, une insécurité alimentaire accrue et un accès réduit aux services sociaux de base.
Depuis le début de cette crise en 2022 jusqu’au mois de décembre 2024, cette crise a causé la mort de plus de 3000 personnes ; 550.400 personnes déplacés ; plus de 200 villages attaqués ont été abandonnés à Kwamouth, Kwango et la commune de Maluku sans compter les attaques de Bagata à Kwilu et au Kongo Central où 14 villages ont été abandonnés à Kimvula.
La CDJP-KIN note également le changement des noms de certaines localités contrôlées par la Milice Mobondo. Le village Miboro est devenu le village « Feshi », Engweme a été rebaptisé « Bumba », et le village anciennement Masia-mbe est actuellement dénommé « Bulungu ».
Tout en encourageant les efforts du gouvernement pour la restauration de la paix dans cette partie de la RDC, la CDJP-KIN , à travers sa Directrice, la Révérende Soeur Perpétue MAKIESE , demande aux autorités congolaises à analyser la vraie nature de cette crise et y convier autour de la table les vrais acteurs de cette crise d’une part, et d’autre part, d’accentuer la pression militaire sur les parties prenantes qui oseraient résister, afin de restaurer l’autorité de l’Etat et assurer la protection des populations sur cette partie de la République.
Par ailleurs, ladite organisation demande au Ministre des affaires sociales de venir en aide aux populations victimes des atrocités, qui à ce jour sont délaissées et recommande au Ministre de l’intérieur et les acteurs de la paix à continuer de rechercher les vraies causes, les vrais acteurs, pour un dialogue inclusif pour lequel les résolutions seront applicables et opposables à tous. Elle invite également le Ministre de la Défense Nationale et Anciens combattants de s’activer à déloger les Mobondo dans leurs différents bastions qui sont du reste connus et dont les soi-disant généraux sont bien identifiés, pour assurer la quiétude des congolais vivant dans cette partie de la République.
Au Ministre de justice et garde des sceaux, la CDJP-KIN recommande l’organisation des procès publics afin de décourager les velléités des autres personnes qui seraient tentées de rejoindre le mouvement Mobondo.
Quant à l’Assemblée Nationale d’initier une enquête parlementaire pour dénicher les tireurs des ficelles afin de formuler les recommandations idoines au Gouvernement pour mettre fin à cette crise.
Chef de Projet LISANGA à la JPARCHIKIN, M. Samuel Ntumba a appelé à une intervention urgente pour mettre fin à cette crise qui ne cesse de prendre de l’ampleur chaque jour.
Signalons que ce rapport sur la situation sécuritaire et humanitaire dans lee territoire de Kwamouth et la partie rurale de la commune de Maluku a étér présenté dans le cadre du Projet LISANGA, financé par la Direction générale de la Commission Européenne enh charge de l'aide humanitaire (DG-ECHO), et un cofinancement de la Caritas Internationale Belgique dans le volet cohésion sociale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire