La politique dite de bon voisinage devait trouver le cadre modèle de sa concrétisation dans les deux capitales les plus rapprochées de la planète que sont Kinshasa et Brazzaville devant naturellement s’assumer avec une diplomatie de franchise pour surpasser les divergences qui peuvent survenir dans leur coopération. L’heure n’a-t-elle pas sonné pour un nouveau départ en ce sens entre les deux Congo ?
Il est plus que jamais temps que Kinshasa et Brazzaville s’engagent résolument dans une diplomatie de franchise. Ce, dans l’intérêt réciproque de deux Etats, de deux peuples. Toute l’Afrique centrale y gagnerait dans cette vraie politique de bon voisinage. L’heure est à la réflexion profonde de part et d’autre du fleuve Congo. C’est-à-dire, à Brazzaville et à Kinshasa.
Le dernier incident de Lukolela qui a ressuscité de la méfiance dans les deux rives devrait marquer le départ d’une nouvelle ère de coexistence pacifique entre Kinshasa et Brazzaville, deux capitales les plus proches du monde.
En effet, vendredi 7 octobre, un commando venu de la République du Congo avait attaqué le village de Lukolela. Selon les premiers éléments d’information détenus par les autorités de Kinshasa, ce commando devrait également attaquer les villes de Mbandaka, Bolobo, Kwamouth, Kinshasa et Matadi. Les forces de sécurité ont réussi à neutraliser les assaillants, tuant ainsi dans l’œuf cette initiative de mauvais goût qui allait empoisonner, pour un temps, les relations entre Kinshasa et Brazzaville.
Une réunion urgente, dite de vérité, a été tenue à Brazzaville au lendemain de l’incident et échange des propos incisifs pour dissiper le malentendu. En même temps, permettre aux responsables de deux pays de laver le linge sale en famille. Depuis, il y a décrispation entre Kinshasa et Brazzaville.
Sortir des sentiers
Cette décrispation résulte de la volonté politique de Kinshasa d’instaurer un dialogue permanent avec Brazzaville pour s’appesantir sur tous cas susceptibles de refroidir les relations entre les deux pays. C’est dans ce conteste que Kinshasa a souscrit à l’initiative de mise sur pied d’une structure de «règlement de crises» entre les deux pays en vue de décourager les personnages de mauvais aloi. Car, loin de considérer cette attitude flexible comme une faiblesse, Kinshasa demeure convaincu que seul le dialogue éloigne la discorde, et rapproche les gens. Donc, le dialogue est une nécessité, un principe politique fondamental pour assurer la vraie politique de bon voisinage. Aussi, l’histoire renseigne-t-elle que de tout temps Kinshasa a toujours recouru à ce principe, à ce moyen efficace pour régler les différends, voire les provocations de certains de ses voisins.
L’on se souviendra qu’aux premières années de son indépendance, le Congo-Kinshasa a dû faire face à des mouvements de rébellion initiés depuis la Tanzanie et le Soudan en vue de déstabiliser les institutions de la République démocratique du Congo. Que dire de deux guerres du Shaba (actuelle province du Katanga : NDRL) parties de l’Angola avec l’instrumentalisation des «ex-gendarmes katangais». A Brazzaville, le Conseil national de libération, CNL, d’André Guillaume Lubaya, bénéficiait du soutien, tant politique que militaire des responsables congolais de l’époque en vue de porter atteinte à la sécurité intérieure du Congo-Kinshasa. Les ex-FAZ, les éléments de la milice de Jean-Pierre Bemba, et maintenant Udjani, chef mystique du mouvement insurrectionnel Enyele, sans oublier Faustin Munene, tous réfugiés au Congo-Brazzaville, constituent ainsi un danger permanent pour la sécurité et l’intégrité territoriale de la RDC. Nonobstant toutes les démarches judiciaires entreprises à ce jour dans le but d’obtenir l’extradition de ces rebelles de manière à ce qu’ils répondent de leurs actes au terme d’un procès régulier, Brazzaville a toujours opposé une fin de non recevoir.
Malgré tous ces faits, Kinshasa croit toujours en un dialogue franc et sincère entre les deux pays pour relever les défis de la coexistence pacifique, du développement de la sous-région de l’Afrique centrale. Mû par cet idéal, aucun acte de déstabilisation de la République du Congo n’est jamais parti de Kinshasa, moins encore d’une autre localité de la RDC. Y a-t-il autre meilleure preuve d’engagement franc d’un Etat pour une politique de bon voisinage ? Bien plus, Kinshasa demeure ouvert au retour des 367 éléments des ex-FAZ réfugiés au Congo-Brazzaville pour leur intégration ou démobilisation, selon les cas.
L’on peut donc se permettre de souligner que l’incident de Lukolela devrait servir de déclic à de nouvelles initiatives diplomatiques courageuses pour sortir des sentiers battus pour tendre vers une décrispation réelle et durable entre Kinshasa et Brazzaville. Loin des incidents à répétition à même de provoquer des frustrations. Mais plus vers une diplomatie préventive en vue de sous-tendre une diplomatie de franchise, porteuse d’un nouvel élan. Il s’agit là d’une véritable nécessité afin de rencontrer les préoccupations de deux peuples - mais un seul - qui partagent les mêmes habitudes et sont liés par des liens de consanguinité séculaires.
Un nouveau départ
De ce qui précède, on ne peut que saluer la «rencontre de vérité de Brazzaville» de la semaine passée, laquelle rencontre a permis aux dirigeants de deux pays d’aplanir le différend de Lukolela. Il nous revient d’ailleurs que la visite du vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Adolphe Lumanu, au Congo-Brazzaville, a donné ses premiers résultats. L’on annonce ainsi l’arrestation à Brazzaville du Colonel Bosenge Lokasola Faustin, lequel aurait pris une part active aux préparatifs de l’attaque de Lukolela. D’autre part, le ministre de l’Intérieur du Congo-Brazzaville, sur instruction du président Denis Sassou Nguesso, devrait fournir à son gouvernement de plus amples précisions sur ses déclarations intempestives.
Mais pour bien d’observateurs, le mérite de la «rencontre de vérité» devrait permettre à Kinshasa et Brazzaville, de prendre date avec l’histoire. C'est-à-dire, amorcer un nouveau départ dans leurs relations bilatérales pour s’engager résolument dans une diplomatie de franchise. Maintenant ou jamais.
Le Potentiel
Une réunion urgente, dite de vérité, a été tenue à Brazzaville au lendemain de l’incident et échange des propos incisifs pour dissiper le malentendu. En même temps, permettre aux responsables de deux pays de laver le linge sale en famille. Depuis, il y a décrispation entre Kinshasa et Brazzaville.
Sortir des sentiers
Cette décrispation résulte de la volonté politique de Kinshasa d’instaurer un dialogue permanent avec Brazzaville pour s’appesantir sur tous cas susceptibles de refroidir les relations entre les deux pays. C’est dans ce conteste que Kinshasa a souscrit à l’initiative de mise sur pied d’une structure de «règlement de crises» entre les deux pays en vue de décourager les personnages de mauvais aloi. Car, loin de considérer cette attitude flexible comme une faiblesse, Kinshasa demeure convaincu que seul le dialogue éloigne la discorde, et rapproche les gens. Donc, le dialogue est une nécessité, un principe politique fondamental pour assurer la vraie politique de bon voisinage. Aussi, l’histoire renseigne-t-elle que de tout temps Kinshasa a toujours recouru à ce principe, à ce moyen efficace pour régler les différends, voire les provocations de certains de ses voisins.
L’on se souviendra qu’aux premières années de son indépendance, le Congo-Kinshasa a dû faire face à des mouvements de rébellion initiés depuis la Tanzanie et le Soudan en vue de déstabiliser les institutions de la République démocratique du Congo. Que dire de deux guerres du Shaba (actuelle province du Katanga : NDRL) parties de l’Angola avec l’instrumentalisation des «ex-gendarmes katangais». A Brazzaville, le Conseil national de libération, CNL, d’André Guillaume Lubaya, bénéficiait du soutien, tant politique que militaire des responsables congolais de l’époque en vue de porter atteinte à la sécurité intérieure du Congo-Kinshasa. Les ex-FAZ, les éléments de la milice de Jean-Pierre Bemba, et maintenant Udjani, chef mystique du mouvement insurrectionnel Enyele, sans oublier Faustin Munene, tous réfugiés au Congo-Brazzaville, constituent ainsi un danger permanent pour la sécurité et l’intégrité territoriale de la RDC. Nonobstant toutes les démarches judiciaires entreprises à ce jour dans le but d’obtenir l’extradition de ces rebelles de manière à ce qu’ils répondent de leurs actes au terme d’un procès régulier, Brazzaville a toujours opposé une fin de non recevoir.
Malgré tous ces faits, Kinshasa croit toujours en un dialogue franc et sincère entre les deux pays pour relever les défis de la coexistence pacifique, du développement de la sous-région de l’Afrique centrale. Mû par cet idéal, aucun acte de déstabilisation de la République du Congo n’est jamais parti de Kinshasa, moins encore d’une autre localité de la RDC. Y a-t-il autre meilleure preuve d’engagement franc d’un Etat pour une politique de bon voisinage ? Bien plus, Kinshasa demeure ouvert au retour des 367 éléments des ex-FAZ réfugiés au Congo-Brazzaville pour leur intégration ou démobilisation, selon les cas.
L’on peut donc se permettre de souligner que l’incident de Lukolela devrait servir de déclic à de nouvelles initiatives diplomatiques courageuses pour sortir des sentiers battus pour tendre vers une décrispation réelle et durable entre Kinshasa et Brazzaville. Loin des incidents à répétition à même de provoquer des frustrations. Mais plus vers une diplomatie préventive en vue de sous-tendre une diplomatie de franchise, porteuse d’un nouvel élan. Il s’agit là d’une véritable nécessité afin de rencontrer les préoccupations de deux peuples - mais un seul - qui partagent les mêmes habitudes et sont liés par des liens de consanguinité séculaires.
Un nouveau départ
De ce qui précède, on ne peut que saluer la «rencontre de vérité de Brazzaville» de la semaine passée, laquelle rencontre a permis aux dirigeants de deux pays d’aplanir le différend de Lukolela. Il nous revient d’ailleurs que la visite du vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Adolphe Lumanu, au Congo-Brazzaville, a donné ses premiers résultats. L’on annonce ainsi l’arrestation à Brazzaville du Colonel Bosenge Lokasola Faustin, lequel aurait pris une part active aux préparatifs de l’attaque de Lukolela. D’autre part, le ministre de l’Intérieur du Congo-Brazzaville, sur instruction du président Denis Sassou Nguesso, devrait fournir à son gouvernement de plus amples précisions sur ses déclarations intempestives.
Mais pour bien d’observateurs, le mérite de la «rencontre de vérité» devrait permettre à Kinshasa et Brazzaville, de prendre date avec l’histoire. C'est-à-dire, amorcer un nouveau départ dans leurs relations bilatérales pour s’engager résolument dans une diplomatie de franchise. Maintenant ou jamais.
Le Potentiel
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